Tenue à table, édition 1943 de La Cuisine Raisonnée
Disons tout premièrement qu’on ne doit jamais entamer la conversation avant d’avoir dit le Bénédicité; c’est le maître de la maison ou l’hôte d’honneur qui bénit la table. Le savoir-vivre prescrit les règles suivantes :
On doit se tenir droit sur sa chaise ou avec une légère inclinaison du buste et de la tête en avant, ni trop loin ni trop près de la table, l’avant-bras posé sur le bord de la table, jamais les coudes.
Ne pas s’appuyer en mangeant sur le dossier de sa chaise, ni se pencher sur son assiette; éviter de tourner le dos au voisin de droite pour parler à celui de gauche.
Éviter tout mouvement brusque, surtout de s’allonger les jambes.
La serviette se met sur les genoux; ne pas l’ouvrir au-dessus de la table; l’étendre dans sa longueur sans la déployer entièrement. On mange de la main gauche lorsqu’on se sert de la droite pour couper. Le savoir-vivre prescrit encore de manger par menues bouchées, en prenant le temps de bien mastiquer; de s’essuyer la bouche afin de ne pas salir le verre; de ne pas porter son couteau à la bouche; de ne pas prendre les os avec les doigts ni d'essuyer la sauce qui reste au fond de l'assiette; encore moins de se toucher le nez, les dents, les cheveux. Cacher son dégoût, s'il arrive qu'on trouve quelque chose dans le mets servi. Avoir soin de lever son assiette quand le domestique en présente une autre.
Témoigner du goût ou de la répugnance pour tel ou tel plat, choisir les morceaux, flairer les viandes, palper les fruits pour s'assurer de leur fraîcheur, manger avec avidité, aire du bruit en mâchant ou en buvant, comme faire claquer sa bouche ou sa langue, mordre dans son pain au lieu de le rompre, cracher les écorces, les noyaux dans son assiette, parler ou boire la bouche pleine, négliger de s'essuyer les doigts, continuer de manger quand tout le monde a fini, ou avoir toujours fini le premier sont autant d'habitudes qui dénotent un défaut complet de savoir-vivre.
Les convives ne doivent pas se croire obligés de manger de tous les plats du menu. Il serait peu délicat de refuser quand la maîtresse de maison insiste pour vous faire accepter d'un plat ou encore de passer à un autre le morceau d'honneur qui nous a été offert. On ne choisit pas les meilleures parts et on n'indique pas non plus celles qui nous reviennent, mais on prend le morceau qui est devant soi, à moins que la portion soit trop grosse, dans ce cas, le morceau le plus rapproché; et c'est toujours avec réserve qu'on accepte les primeurs.
En refusant un mets, une jeune fille s'excuse poliment; elle ne dira jamais : je n'aime pas ceci ou je ne digère pas cela; tout simplement, elle dira : « Je vous remercie. »
Il serait impoli, même chez ses amis, d'aller dans les buffets chercher ce qui manque; il ne faut jamais se servir soi-même.
On doit se tenir droit sur sa chaise ou avec une légère inclinaison du buste et de la tête en avant, ni trop loin ni trop près de la table, l’avant-bras posé sur le bord de la table, jamais les coudes.
Ne pas s’appuyer en mangeant sur le dossier de sa chaise, ni se pencher sur son assiette; éviter de tourner le dos au voisin de droite pour parler à celui de gauche.
Éviter tout mouvement brusque, surtout de s’allonger les jambes.
La serviette se met sur les genoux; ne pas l’ouvrir au-dessus de la table; l’étendre dans sa longueur sans la déployer entièrement. On mange de la main gauche lorsqu’on se sert de la droite pour couper. Le savoir-vivre prescrit encore de manger par menues bouchées, en prenant le temps de bien mastiquer; de s’essuyer la bouche afin de ne pas salir le verre; de ne pas porter son couteau à la bouche; de ne pas prendre les os avec les doigts ni d'essuyer la sauce qui reste au fond de l'assiette; encore moins de se toucher le nez, les dents, les cheveux. Cacher son dégoût, s'il arrive qu'on trouve quelque chose dans le mets servi. Avoir soin de lever son assiette quand le domestique en présente une autre.
Témoigner du goût ou de la répugnance pour tel ou tel plat, choisir les morceaux, flairer les viandes, palper les fruits pour s'assurer de leur fraîcheur, manger avec avidité, aire du bruit en mâchant ou en buvant, comme faire claquer sa bouche ou sa langue, mordre dans son pain au lieu de le rompre, cracher les écorces, les noyaux dans son assiette, parler ou boire la bouche pleine, négliger de s'essuyer les doigts, continuer de manger quand tout le monde a fini, ou avoir toujours fini le premier sont autant d'habitudes qui dénotent un défaut complet de savoir-vivre.
Les convives ne doivent pas se croire obligés de manger de tous les plats du menu. Il serait peu délicat de refuser quand la maîtresse de maison insiste pour vous faire accepter d'un plat ou encore de passer à un autre le morceau d'honneur qui nous a été offert. On ne choisit pas les meilleures parts et on n'indique pas non plus celles qui nous reviennent, mais on prend le morceau qui est devant soi, à moins que la portion soit trop grosse, dans ce cas, le morceau le plus rapproché; et c'est toujours avec réserve qu'on accepte les primeurs.
En refusant un mets, une jeune fille s'excuse poliment; elle ne dira jamais : je n'aime pas ceci ou je ne digère pas cela; tout simplement, elle dira : « Je vous remercie. »
Il serait impoli, même chez ses amis, d'aller dans les buffets chercher ce qui manque; il ne faut jamais se servir soi-même.
Source: La cuisine raisonnée
Provenance: La cuisine raisonnée, édition abrégée
Recette
72099, publiée le
2023-04-22 à 00:11, 132 vues